Lire et écrire en Mésopotamie à l'époque paléo-babylonienne : la correspondance" (2/8) : Les tablettes-lettres

Dominique Charpin, titulaire de la chaire Civilisation mésopotamienne,[1] nous entraîne dans une grande enquête autour de la correspondance, lettres diplomatiques, missives à usage privé ou commercial, dans le cadre de sa série "Lire et écrire en Mésopotamie à l'époque paléo-babylonienne : la correspondance"[2] entre 2.000 et 1600 avant notre ère.

Après avoir été épigraphiste de terrain à Mari en Syrie et Larsa en Irak, il travaille depuis 2015 avec la mission américaine qui a repris la fouille d'Ur. En ouverture de sa série, Dominique Charpin a mis à l’honneur le "fabuleux site de Mari", son histoire archéologique et épigraphique, le destin et les vicissitudes des tablettes d’argiles en écriture cunéiforme. Le corpus de lettres issu de Mari a une place essentielle dans son enquête, car elles forment une source formidable pour comprendre qui pouvait lire et écrire.

Dominique Charpin qui pratique ce corpus avec passion depuis de nombreuses années, est co-éditeur des Archives Royales de Mari.

Comme le rappelle Ariane Thomas, dans le beau livre La Mésopotamie au Louvre, situé

« à la frontière Est de la Syrie actuelle », Tell Hariri, « le site de Mari est la capitale d’un royaume prospère du début du 3e millénaire jusqu’à sa conquête par Hammurabi de Babylone en 1761. Après cette date, il n’est plus réoccupé que de manière sporadique... ».

André Parrot qui a exploré le site à partir des années 1930, s’émerveillait en 1950, de la richesse des tablettes, de pouvoir découvrir

"toutes les archives d’une fabuleuse capitale", et notamment sa "correspondance diplomatique, un quai d’orsay au bord de l’Euphrate".

Depuis plus de 6.000 lettres ont été publiées et Dominique Charpin ouvre le regard sur bien d’autres genres de correspondances et de destinataires.

Et nous gagnons l’amphithéâtre du Collège de France, le 17 mai 2017[3], pour le cours de Dominique Charpin, "Lire et écrire en Mésopotamie à l'époque paléo-babylonienne : la correspondance", aujourd’hui « les tablettes-lettres »

Pour prolonger :

ARCHILAB[4] : base de données internationale qui présente les « Archives babyloniennes des XXe-XVIIIe siècles avant notre ère.

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